1: Department of orthopedics
Habib Bougatfa Hospital, Bizerte, Tunisia
2: College of Medicine, Tunis, Tunisia
* Corresponding author
Correspondence to:
montasar.wadie@etudiant-fmt.utm.tn
Publication Data:
Submitted:May 16,2023
Accepted: August 19,2023
Online: November 30,2023
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Introduction
L'incidence des fractures de l’extrémité supérieure du fémur augmente avec le
vieillissement de la population. Elle pose un problème de santé publique vue la
grande morbi-mortalité qu’elle engendre [1]. Le traitement de ces fractures est
chirurgical. La technique du "Dynamic hip screw" (DHS) est le traitement de choix
pour les fractures stables [2].
Observation
Nous rapportons le cas d'un patient de sexe masculin âgé de quatre-vingts ans
sans antécédents pathologiques notables admis au service de traumatologie pour
prise en charge d’une fracture pertrochanterienne survenue lors d'un traumatisme
de faible énergie. Une DHS était indiquée pour traiter la fracture.
L'opération était réalisée sous rachianesthésie. La fracture était réduite sur table
de traction sous contrôle de l'amplificateur de brillance. La mise en place de la
plaque était techniquement difficile à cause d’une désaxation à l’introduction de la
vis. Au contrôle radiographique, la vis céphalique avait une position aberrante et
inattendue au niveau du bassin. L’issue de liquide rappelant les urines à travers
l’orifice de la vis était notée.
A cause de son positionnement pelvien profond, la vis était impossible à extraire.
La procédure d'ostéosynthèse était complétée à l'aide d'une nouvelle plaque
(figure 1). Une tomodensitométrie (TDM) abdominale avec injection du produit de
contraste était faite en urgence montrant une vis en position intravésicale (figure
3). L’extraction était effectuée par voie abdominale et la vessie était suturée. Les
suites opératoires étaient sans incidents.
Discussion
Les principales complications peropératoires de l'insertion d'une DHS peuvent être
liées à un mauvais montage, la migration de la broche-guide ou de la vis de
compression dans le bassin, et les lésions vasculaires [3-5].
Plusieurs complications périopératoires de cette technique ont été décrites dans la
littérature. Cependant, seuls trois cas ont rapporté une migration de la vis
céphalique dans le bassin au cours son [6-8]. Le principal facteur menant à cette
complication est l’usage du marteau qui provoque une introduction forcée d’une
vis pouvant être mal orientée dans la plaque. Dans d’autre situations, l’alésage
excessif du fémur proximal pourrait être à l'origine d’un glissement anormal de la
vis dans le bassin. Enfin, nous pensons que la mauvaise qualité de l'os engendrée
par l'ostéoporose est un facteur de risque de lésions pelviennes viscérales et
osseuses à prendre en considération dans l’indication de ce type de chirurgie.