The general practitioner in charge of addictive behavior: An exploratory study in Monastir city, Tunisia.
Citation: Gniwa OR, Bouali W, Zarrouk L, Sriha BA. The general practitioner in charge of addictive behavior: An exploratory study
in Monastir city, Tunisia.Jr.med.res. 2021; 4(1):3-6. Gniwa et al © All rights are reserved.
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Conclusion
L’originalité de notre travail découle du fait qu’il n’existe
pas, à nos connaissances, d’études récentes portant sur
l’évaluation des pratiques addictives en première ligne
en Tunisie. Les études qualitatives existantes ou ne
ciblaient que les médecins spécialistes. Cette étude
montre que le repérage et la prise en charge des
conduites addictives par les médecins généralistes ne
semblent pas suffisants. Une formation plus précoce,
continue et adaptée, des tests de dépistage courts et
simples et une lutte contre l’isolement du médecin
généraliste pourraient améliorer sa pratique face aux
dépendances.
Conflit d’intérêts
Les auteurs ne déclarent aucun conflit d’intérêts.
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Quant à l’utilisation des questionnaires standardisés de repérage
des consommations de la drogue, elle reste marginalisée et
concerne seulement 2% des médecins généralistes. Les tests courts
peuvent avoir une meilleure efficacité pour le repérage et al
perception des dépendances. Les questions courtes et directes sont
souvent plus objectives et facile à délivrer [12,13].
Une formation des médecins sur la nécessité d’utiliser les
questionnaires d’évaluation des conduites addictives chez leurs
patients serait intéressante. L’usage de ces outils est capital pour
la prise en charge.
Le repérage des conduites addictives est significativement corrélé à
l’âge du praticien et aux années d’expérience. L’usage systématique
d’outils de perception est plus observé chez les femmes médecins.
Certains auteurs observaient plus de difficultés de perception chez
les jeunes médecins pourtant plus proches de leur formation initiale
[14].
Les praticiens du secteur privé pourraient avoir plus de temps pour
les activités de repérage vu le nombre de consultations nettement
inférieur à celui observe en secteur publique. Le manque de temps
en consultation surchargées était un facteur limitant pour le
dépistage de la dépendance en dehors des centres de soins
addictologiques [15].
Dans notre étude, le patient ne révélait spontanément ces conduites
que dans 9.5% des cas. En médecine générale, le patient n’arrive
quasiment jamais avec une demande d’aide pour dépendance
comme on peut le voir dans les soins secondaires en addictologie.
Cet aspect fondamental, marque une différence majeure entre les
soins primaires et spécialisés et génère une réticence à aborder le
sujet en consultation de médecine générale et en conséquence un
défaut de perception et de prise en charge [16]. Dans notre étude,
le sentiment d’obligation professionnel et le respect de la
déontologie étaient significativement corrélés au diagnostic de
dépendances.
La discussion avec les patients dépendants, les conseils de
changement de mode de vie à risque et la référence des cas de
dépendance avérés aux centre spécialisés sont des taches
habituelles du médecin généraliste qui semblent être délaissées
[17,18]. Le concept de la prise en charge multidisciplinaires
impliquant des professionnels de santé spécialisé en addictologie ne
laisse que peu de place pour l’omnipraticien [19,20].
Le manque de formation en addictologie était fortement associé à
la réticence de prise en charge des conduites addictives dans notre
série(p=0.01). En effet, l’étude en addictologie n’est représentée
qu’en partie dans le premier cycle des études médicales en Tunisie.
Les autres formations et études complémentaires restent assez
souvent inaccessible aux médecins généralistes vu la centralisation
des cours et des critères d’éligibilité qui favorise la candidature de
jeunes spécialistes.
Notre étude n’était pas à l’abri de quelques insuffisances liées à un
une sélection forcée des médecins. La taille de l’échantillon était
juste représentative du nombre total de des médecins généralistes
exerçant à la région de Monastir.
Le choix des items du questionnaire s’est basé sur une recherche
non exhaustive des données de la littérature. Ceci pourrait avoir
générer une confusion entre l’usage simple à la dépendance dans
l’évaluation des conduites addictives.